C’est avec une certaine émotion que les lecteurs ont appris la terrible nouvelle ce week-end : Henning Mankell, maître du polar, est décédé à l’âge de 67 ans. Atteint d’une tumeur à la nuque et d’une autre au poumon gauche, il s’était fait discret ces derniers temps. Triste coïncidence, son autobiographie est parue le mois dernier aux Editions du Seuil, sous le titre de « Sables mouvants. Fragments de vie ».
L’homme qui aimait voyager
C’était un nordiste pure souche. Né en 1948 à Stockholm, Henning Mankell est rapidement séparé de sa mère, qui quitte le domicile familial. Pas très à l’aise avec les études, le futur écrivain joue les touristes, se rend à Paris, puis en Afrique. Au Mozambique, il crée une compagnie d’art dramatique, « Teatro Avenida ». En 1990, il se lance enfin dans l’écriture, passion qui l’a toujours titillé. Henning Mankell écrit dans un premier temps des livres à destination des enfants, avant de se diriger vers le public adulte. Avec la série « Wallander », il rencontre très vite une certaine notoriété. Au fur et à mesure de la parution de ses livres, l’auteur de polars devient vite incontournable sur la scène internationale. Traduit en plus de 35 langues, il se fait connaître grâce à des livres uniques, tels que « Les chiens de Riga », « Le cerveau de Kennedy » ou encore « Les chaussures italiennes ». Maître du polar, il excellait également dans l’écriture de romans contemporains et de scénarios pour le petit écran.