Chaque fin d’année, c’est la même histoire : les prix se dévoilent, les auteurs se confondent en remerciements et les livres se voient attribuer de nouvelles bannières dans les librairies. Goncourt, Fémina, Renaudot, Interallié ou encore Médicis, les récompenses sont de plus en plus nombreuses à tel point que les lecteurs peuvent parfois s’y perdre. Mais Le Goncourt et le Renaudot résistent malgré les années et restent les prix les plus prestigieux, à tel point que les médias se déchaînent déjà quelques jours à l’avance. Cette année, le premier a été attribué à Mathias Enard pour son livre « Boussole« , tandis que le second a été décerné à Delphine de Vigan pour « D’après une histoire vraie« .
Le Renaudot à Delphine de Vigan
Delphine de Vigan était déjà connue avant de remporter le Renaudot 2015. « Les heures souterraines« , « Rien ne s’oppose à la nuit« , ses romans sont fortement appréciés du public. A la dernière rentrée littéraire, elle publiait « D’après une histoire vraie« , ouvrage dans lequel elle évoque le quotidien d’une femme, L.L, écrivaine confrontée au syndrome de la page blanche, suite au succès retentissant de son dernier livre. L’ouvrage s’est rapidement glissé en tête des ventes cet automne, au point de séduire le jury du Renaudot, qui lui a attribué sans trop de peine, le prix tant convoité.
Le Goncourt pour Mathias Enard
« Boussole« , tel est le titre qui a permis à Mathias Enard de décrocher LA récompense ultime en matière de littérature : le Goncourt. Dans son ouvrage, le lecteur découvre Frank Ritter, un musicologue viennois, fan de l’Orient, est un insomniaque. Le temps d’une nuit, il prend le temps de s’adresser à Sarah, la femme qu’il a toujours aimé et qu’il a laissé s’échapper. Peu connu du grand public jusqu’alors, Mathias Enard est désormais sous les feux des projecteurs. Pourtant, l’auteur n’en est pas à son premier coup d’essai. « Zone« , « Rue des voleurs« , « La perfection du tir« , les lecteurs pourront désormais s’intéresser à sa bibliographie. Dans le cas où ils auraient apprécié « Boussole« , bien entendu…