Marie, la mort dans l’âme ou la BD qui sensibilise les plus jeunes au deuil

Marie, la mort dans l'âme ou la BD qui sensibilise les plus jeunes au deuil

Crédit Photo : DR

Aborder le sujet du deuil avec les 8-12 ans n’est pas toujours chose aisée. Mais aux éditions Tutti Kids, on a eu une idée : imaginer une bande dessinée sur ce thème. Ne restait plus qu’à trouver une équipe de choc pour mener ce projet à bien… Et c’est tout naturellement que Christine d’Erceville et Cécile Guinement ont répondu présentes. Rencontre avec la scénariste.

Roster Con : Comment est né le personnage de Marie ?
Christine d’Erceville : Après « Max fait le poids », j’ai souhaité prendre un personnage féminin pour « cheminer » avec Outch, et j’ai voulu que (clin d’œil à la collection) son prénom commence comme Max. « Marie » s’est alors tout de suite imposée à mon esprit. Et une fois que j’avais le prénom, j’ai bien vite « vu » son histoire se dessiner dans ma tête. Le cadre de la danse m’a semblé assez doux et poétique pour contrebalancer le drame que l’enfant allait vivre. Ensuite, je me suis inspirée de ma propre souffrance, traversée ado, pour raconter Marie.

Comment s’est déroulée la collaboration avec Cécile, la dessinatrice?
La collaboration avec Cécile a été super. Nos « rencontres » étaient par Internet (Skype, tél et mail). Elle a griffonné quelques crayonnés pour croquer Marie, et j’ai tout de suite aimé. C’est une illustratrice géniale qui n’hésite pas à reprendre son dessin pour un détail (et nous avons été très attentives à tous les détails). Ses dessins m’ont parfois inspirée (comme la scène sur la balançoire) pour faire avancer le récit.

Comptez-vous aborder d’autres sujets délicats pour la jeunesse ?
Dans cette collection, la maison d’édition Tutti Kids va aborder d’autres sujets délicats (avec d’autres auteurs et d’autres illustrateurs). Pour ma part, j’ai beaucoup de projets d’écriture, mais ils ne parlent pas spécialement de sujets aussi délicats et intimes que le deuil. Mon prochain livre, à paraître en septembre aux éditions Salvator, aborde le sujet de la liberté, du respect de l’autre. Je l’ai écrit à la suite de l’attentat de Charlie hebdo.

Vous rendez-vous dans les écoles pour aborder la bande dessinée ?
Je vais très souvent dans les écoles, et, en fonction des demandes des enseignants, j’aborde le sujet de la bande dessinée ou de mes autres livres. J’aime bien présenter aux enfants les différentes étapes de construction d’une BD, et le nécessaire travail « d’harmonie » entre auteur/dessinateur et éditeur.

Publié le 3 juillet 2016
Dernière mise à jour le 27 janvier 2018

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