1/ Présentation
La « March Madness » (littéralement « folie de mars ») est la phase finale du championnat universitaire de basketball américain (NCAA Men’s Division I Basketball Championship). Divisé en trois divisions selon le niveau des équipes, le championnat regroupe toutes les équipes des grandes universités américaines. La division une, très médiatisée, remplit des salles de dizaines de milliers de personnes chaque année. En dehors du Superbowl (finale du championnat de football américain), la finale de la « March Madness » est l’évènement sportif le plus suivi par les américains. A quelques exceptions près, toutes les stars de la NBA (telles que Carmelo Anthony ou Tim Duncan) font entre une et quatre années de championnat universitaire avant d’être draftées par des équipes NBA. Certains joueurs universitaires sont donc déjà de véritables stars nationales avant même d’intégrer la NBA. D’où l’intérêt de suivre de près la « March Madness ».
2/ Comment ça marche
Le processus de sélection est, ne nous le cachons pas, extrêmement complexe. A la base, 64 équipes s’affrontent lors de la saison régulière (automne-mars). Selon leur prestige et leur performance de la saison évaluée par un « comité de sélection », elles sont classées de 1 à 16 dans chaque « conférence » (East, South, West, Midwest). Le premier tour voit donc s’affronter dans chaque conférence le 1er contre le 16eme, le 2eme contre le 15eme, le 3eme contre le 14eme… Jusqu’au 8eme contre le 9eme. Après les matches à élimination directe, le tableau s’éclaircit : 32 équipes restent en lice. Puis les « sweet 16 », puis il ne reste que les 8 meilleures (« Elite 8 »). La finale de la « March Madness » regroupe les 4 dernières équipes en lice pour le « Final Four ». Ce mini-championnat final entre les quatre meilleurs de la saison se tiendra cette année du 4 au 6 avril au Lucas Oil Stadium (le stade des Indianapolis Colts en foot US). A l’issue de la March Madness, le meilleur joueur du tournoi, appelé « Most Outstanding Player » est élu. Il appartient toujours à l’université vainqueur du tournoi.
3/ Favoris
Invaincue en saison régulière (34 victoires-0 défaite), l’université de Kentucky fait très peur. Les « Wildcats » peuvent en fait être les premiers à réaliser une « clean shit » (« saison parfaite », sans défaite) depuis les Indiana Hoosiers en 1976. On attend énormément de l’équipe donc, d’autant plus que celle-ci est coachée actuellement par John Calipari, déjà vainqueur avec Kentucky en 2012.
Un autre « gros » à beaucoup à prouver cette année : Duke. L’université de Caroline du Nord est coachée par Mike Krzyzewski, qui n’est autre que l’entraîneur de la Team USA de basket. Les Blue Devils vont participer à leur 31ème March Madness sous la direction de « coach K », un record pour ce dernier ! Expérimenté, Krzyzewski a plus que jamais les crocs : sa dernière victoire remonte à 2010. Cette année, les Duke bénéficient encore du statut de tête de série numéro 1 auprès du comité de sélection. Est-ce pour leur Histoire et le prestige de leur entraîneur, ou pour la qualité de leurs performances ? Cette March Madness 2015 répondra à cette question.
Connecticut, vainqueur en 2011 et en 2014, semble aussi être toujours dans les bons coups, grâce à une préparation impressionnante. Une troisième équipe à suivre de près donc. Cependant, ce qui fait la folie de la March Madness, c’est l’indécision qui règne avant le début du tournoi. Sur les six dernières années par exemple, la rencontre entre le 5ème et le 12ème a donné 50/50 au niveau des victoires. C’est donc souvent un match très attendu, car plein de superstitions. Qui sera cette tête de série n°12 « surprise » cette année ? Qui sera le « petit poucet » qui avance dans la compétition ?
4/ Anecdotes et Programme
Compte tenu du grand nombre d’équipes (64) et des nombreuses surprises que réservent les matches, la probabilité de parier et trouver avant le début du tournoi les vainqueurs de chaque match est de 1 sur 9 milliards de milliards. L’an dernier, un groupe incluant le milliardaire Warren Buffet, avait mis en jeu 1 milliard de dollars pour celui qui remplirait correctement le tableau tout entier. Cette année, le challenge n’a malheureusement pas été reconduit, mais les paris sont toujours aussi nombreux aux États-Unis concernant le championnat NCAA.
Une autre anecdote concerne la petite université de Robert Morris à Pittsburgh. Issue des qualifications (« équipes invitées »), le petit poucet affronte les favoris de Duke (tête de série n°1) au premier tour du tournoi. Si sur le papier Robert Morris n’a aucune chance, l’on peut se méfier d’eux : ils ont sorti la tête de série n°1 en 2013 (Kentucky) et la tête de série n°1 en 2014 (St John’s). Ils n’ont donc rien à perdre et attendent Duke avec impatience cette année.
Pour plus d’infos sur l’évolution du tableau, voici le lien du site officiel de la NCAA.
