C’est au Bar à Bulles à Paris juste derrière le Moulin Rouge qu’a eu lieu ce 14 juin la cérémonie du prix de l’Autre Edition qui récompense l’autoédition, un domaine qui prend un peu plus d’ampleur en France et ce, malgré un manque de visibilité et de notoriété notamment dans la presse. Ce concours a réuni de nombreuses maisons d’édition comme Publishroom, Publibook, Edilivre, Book on Demand et Société des Ecrivains, mais aussi des blogueurs, des critiques, et des correcteurs. Pour cette toute première édition cinq romanciers étaient en lice, « Un Jour Particulier« de Dawoud Saadoun, « Louis et les esprits de Bannie« de Jean-Thierry Tanakas, « Laudanum« de Virginie Bégadeau, « Devoir à rendre« de Nicolae Dabija et « C’est vous qui voyez docteur« de Jean Marie Geidel.
Ainsi pendant un mois les jurys travaillant dans divers domaines littéraires ont dû juger les romans avec des critères très précis : L’intrigue noté sur 10, l’orthographe noté sur 5, et le style également noté sur 5, le tout pour un total sur 20. Mais d’après Aurélie 27 ans, blogueuse pour deslivresetmoi7.blogspot.fr et membre du jury, il existe un autre critère qui fait toute la différence « Tout se joue au feeling. C’est grâce au coup de cœur que l’on arrive à départager certains romans ».
Après un très bon buffet, l’heure de découvrir le gagnant a sonné. Ce sont M. David Stut, directeur du groupe AParis et Sabrina Grimaldi, la directrice de Publishroom, qui ont annoncé le nom du vainqueur de ces « Césars du Livre ».
Et c’est Dawoud Saadoun « Un Jour Particulier » qui a remporté le prix de l’autoédition. Il bénéficiera ainsi des forces de chaque maison d’édition pour gagner en visibilité. Malheureusement ce dernier étant en déplacement à Montpellier il n’a pas pu être présent ce soir, mais a tout de même remercié sa maison d’édition ainsi que les toutes autres, les jurys, et félicité les autres candidats dans une vidéo. Il a fini son discours par une très jolie phrase.
La meilleure façon de lutter contre l’obscurantisme, c’est avec l’arme la plus puissante : notre plume
Malgré leur défaite les autres concurrents ne sont pas du tout déçus d’avoir participer à ce prix. Notamment Nicolae Dabija, écrivain Moldave, « Je suis content que mon œuvre en langue roumaine a plu aux éditeurs français et qu’il a été nommé pour participer à ce concours. […] Je ne suis pas déçu, car j’ai déjà beaucoup de prix à mon compteur, tel que le Prix d’Etat de la République de Moldavie, ainsi que le Prix de l’Académie Roumaine et d’autres prix importants ».
Mais comment est né le prix de l’autoédition ?
L’autoédition a pour but de révéler des écrivains de talent peu connus afin de leur donner plus de visibilité. Anaëlle de chez Publishroom explique que « c’est l’union des petites maisons d’éditions qui a permis de faire face à l’édition classique qui est un milieu assez sclérosé, où il est difficile d’y entrer très facilement. Il est vrai que dans les maisons d’éditions traditionnelles il est difficile de se faire publier facilement car ils reçoivent de nombreux manuscrits et si l’écrivain n’est pas célèbre il aura beaucoup moins de chance d’être édité. Tandis que l’autoédition est ouverte à tous et permet de faire jaillir des talents inconnus.»
Rendez-vous pour la deuxième édition l’année prochaine.
