Roster Con : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’adapter en bande dessinée le roman d’Olivier Bourdeaut ?
Ingrid Chabbert : A la base, c’est Célina, mon éditrice Steinkis qui m’a contactée pour savoir si je serais intéressée d’adapter ce roman. Je l’avais justement lu quelques semaines plus tôt et sa lecture m’avait complètement chamboulée. Jamais je n’aurais osé me lancer si « tôt » dans l’adaptation d’un roman. J’ai parfois encore du mal à réaliser cette chance qui m’a été offerte. Bien sûr, si je n’avais pas été touchée par ce roman, j’aurais décliné car j’aurais été incapable de produire quoique ce soit. Heureusement, ce n’était pas le cas, loin de là !
Avez-vous été en contact avec l’auteur pour travailler cette adaptation ?
Très peu. Tout transitait par nos éditeurs respectifs. Au début, je lui avais écrit pour lui dire combien j’étais heureuse d’adapter son si beau roman. J’avais reçu une réponse des plus chaleureuses. Pour moi, la plus belle des récompenses a été la découverte de la préface qu’il a écrite.
Le roman a été primé à plusieurs reprises et a reçu notamment le Grand Prix RTL Lire. Est-ce que cela vous a ajouté une certaine pression dans votre travail ?
Oh oui, une énorme ! Je me suis dit : « On va nous attendre au tournant » ! Haha. Mais en fait, l’énorme pression, je me la mettais déjà à moi-même. D’ailleurs, il m’a fallu un certain temps pour arriver à démarrer. Au tout début, je me sentais presque tétanisée. Et puis, lorsque les premiers mots ont enfin commencé à jaillir, je n’ai plus pu m’arrêter…
Vous n’en êtes pas à votre première collaboration ; vous avez en effet déjà réalisé « Ecumes » qui fut un joli succès en librairie. Comptez-vous travailler ensemble sur d’autres projets dans les prochains mois ?
Pas dans l’immédiat en tout cas car Carole est très demandée et commence déjà à travailler sur une nouvelle BD. Mais j’espère qu’une nouvelle occasion se présentera. Ne dit-on pas : Jamais deux sans trois ?! (rires)